Quand il faut faire un choix.

J’avisai une planchette de cageot qui trainait sur un tas de détritus et j’imaginai tout ce que les Inuits et les hommes préhistoriques avaient pu en tirer, notamment ces très ingénieuses lunettes qui leur permettaient de contempler le ciel sans être ébloui.

Hélas, je ne suis pas le genre de personne très adroite de ses mains.

J’aurais pu attaquer une des vieilles femmes qui passaient en serrant furtivement leur sac à main contre leur manteau en poil de castor, mais je redoutais les vieilles femmes depuis que ma mère avait pris des cours de kick-boxing à la MJVC du quartier. Je les redoutais d’autant plus que ces cours, dispensés par une veille dame très dynamique, n’avaient jamais été réglés par mon défunt père.

Je préférai donc me blottir derrière le tas de détritus et je fermai les yeux. Après tout, j’avais du sommeil en retard, et qui veut voyager loin ménage sa monture.